vendredi 27 avril 2012

Une petite madeleine de Proust

 Éternelles bibliothèques rose et verte

Un des aspects agréable de mon activité est la possibilité de se plonger dans des souvenirs d'enfance au contact d'un nouvel arrivage de livres. 
Les séries des bibliothèque rose et verte sont particulièrement propices à un retour en arrière, teinté d'une tendre nostalgie face à la (re)découverte de ces héros (de mon enfance) : Le Club des Cinq, Les Six Compagnons, Alice, Michel.
Ces livres, à la couverture cartonnée, aux pages jaunies, à l'odeur de vécu, sont particulièrement recherchés par les collectionneurs qui affectionnent un auteur, un illustrateur, une série.
Et c'est un véritable plaisir de les aider à compléter leur collection. Ils ont généralement fait un travail de recherche considérable pour enrichir et donner une cohérence à cette passion. 
C'est pourquoi j'avais également envie de mettre à l'honneur l'un d'entre eux qui a réussi à réunir l'intégralité des numéros de la bibliothèque rose et et qui est sur le point de réitéré cet exploit pour la verte. Il ne  manque que quelques exemplaires à ce collectionneur, qui a référencé les livres de la bibliothèque rose ici :

http://www.bibliotheque-rose.fr/index.html

Je vous laisse également juger du résultat en image :



D'autres sites sur les bibliothèque rose et verte :

   


Et sur Livres et Occasions :








mercredi 18 avril 2012

Petite philosophie ....

Petite philosophie pour ceux qui veulent atteindre le sommet de la montagne - Catherine RAMBERT

365 pensées pour offrir un sens nouveau à sa vie. 

Cette petite philosophie nous accompagne dans notre quotidien : 365 pensées pour nous aider à maintenir le cap, à nous rapprocher de nos souhaits et de nos réussites les plus chers.
Véritable antidote en cas de baisse de régime ou de découragement, ce livre est une mine de conseils simples mais pertinents, pour mieux appréhender les situations délicates, garder une motivation à toute épreuve et atteindre notre but.
Il est possible de choisir une pensée au hasard et y réfléchir, ou bien se laisser guider par l'auteur qui a choisi le rythme des saisons pour guider nos pas.
365 petits présents qui faut prendre le temps d'accueillir, avec sagesse et sérénité ...

Mes préférées

"... Pourquoi remettre à plus tard la possibilité d'être heureux ? "

"...Cessons de fabriquer nos peurs "

" Il existe plusieurs itinéraires 
pour atteindre le sommet de la montagne.
Mais un seul moyen d'y arriver :
la volonté "

" Au bout du chemin
on va chercher, 
on découvre, 
la personne que l'on doit devenir "

" ... Celui qui ose est celui qui a raison..."

"... Les petits efforts creusent les sillons des plus grandes satisfactions"

 



vendredi 6 avril 2012

Madame Roman – Thyde Monnier

Madame ROMAN, 85 ans, habite un petit bourg provençal et mène une fin de vie calme et paisible. Elle aime se rendre à son cabanon pour profiter du soleil, échanger quelques paroles avec les villageois qu’elle croise, faire des repas frugales de ce qu’elle cueille dans son jardin. 
Elle passe surtout de longues journées à se remémorer ses souvenirs : Malgré son apparente quiétude, la vieille dame garde un lourd secret qui la ronge et dont elle s’est jurer d’emporter avec elle.
Par des tournures de phrases familières et quelques mots de patois provençal (qui peuvent au départ déstabiliser), Thyde Monnier nous dépeint des scènes criantes de réalisme et des personnages attachants. Elle évoque les charmes de la campagne, une vie simple et saine, remplies de petites douceurs quotidiennes.
A la veille de sa mort, l’existence tranquille de la narratrice contraste avec les révélations qu’elle distille au fur et à mesure … Elle évoque tour à tour son enfance difficile, sa jeunesse pleine d’espérances futures, son amour inconditionnel, sa loyauté pour son mari, les différentes époques de sa vie de femme. On réalise tout poids de ce qu’elle a enduré par la terrible confession de son époux.
En mettant à l’honneur l’inéluctable déclin de la vieillesse, ce roman d’une grande maturité, est une superbe ode à la vie.

Extrait :

Il est brave, cet Alphonse Giraud que tout le monde dit « Fonse l’aïguadier », parce que c’est lui qui nous distribue l’eau. Sa petite, je l’ai vue dimanche, une minute où toute changée de propre, elle tripotait à la fontaine de la place et sa mère ya claqué le derrière. Et elle criait ! C’est pas la voix qui lui manque. Ni le derrière. Elle vous a des ces fesses comme du marbre rose et la main de sa mère y avait a marqué les cinq doigts en rouge. Le sang y est à fleur, sous la peau de ces petits. C’est pas comme moi où il s’est retiré si profond qu’on en voit plus la couleur. OU seulement alors, dans une grosse veine bleue en racine de romarin qui m’a poussé du poignet vers les doigts et le jour où y séchera, ce romarin, ce sera fini pour Clarisse Roman… Clarisse, elle s’appelle aussi, la petite de Fonse. Combien y a d’années que plus personne m’appelée Clarisse ? Depuis que Cyprien est mort. Mais y avait déjà trente ans qu’il me disait « Maman », pareil que les enfants. Y a rien que quand on est jeune qu’on a un prénom. Et même d’abord, on l’a pas. On est « Bébé » ou « la petite » ; plus grande, à l’école, j’ai été « Clarisse Barges », puis « Clarisse Roman », puis « la mère », puis « la grand-mère », puis plus rien puisqu’ils sont partis, qu’ils sont tous morts. Maintenant je suis madame Roman pour tout le monde. Je m’appelle madame Roman : Pas plus.
Quand on prend de l’âge on perd son prénom, on perd ses dents, on perd ses yeux, on perd le brillant du visage, on perd le sang des lèvres, tout ce qui vous rendait belle à vingt ans. Et les gens alors, qui parlent de vous, y disent : « La veille », pas plus. Et il faut accepter l’humiliation ou aller au cimetière. Et ce sera bientôt, parce que j’ai quatre-vingt-cinq ans et que c’est un âge. Y faut passer par là et par la porte. La porte qui se rouvre jamais plus.  

Disponible chez Livres & Occasions